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RobotFourrages & pâturage

Gérer le pâturage avec un robot de traite, est-ce vraiment possible ?

par Denis DENION

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De nombreux éleveurs gardent encore une image d’incompatibilité entre le robot de traite et la pratique du pâturage ! Pourtant aujourd’hui une forte proportion d’élevages robotisées font du pâturage. De plus, la demande sociétale va plutôt dans ce sens-là. Alors qu’en est-il réellement ? Pouvez-vous vraiment faire pâturer vos vaches avec un robot de traite ?

En effet, la question peut se poser : quand on a un robot il faut que les vaches puissent se faire traire. Si elles sont au pâturage, on pourrait penser que c’est chose impossible. Surtout si la stalle est saturée ! 

Gérer du pâturage avec un robot de traite c’est possible, même avec une stalle saturée ! 

Vous avez peut-être un projet robot et vous voulez continuer à faire pâturer vos vaches laitières ? Ou bien vous êtes déjà équipé d’un robot et vous voulez gérer le pâturage ? Sachez que c’est possible, même avec une stalle saturée !  Evidemment, l’accessibilité aux paddocks ou le niveau de saturation du robot peuvent compliquer certaines situations. Des élevages avec 10% de temps libre, voire moins, arrivent à baisser à 4-5 kg de MS de maïs par vache au printemps.  

Les éleveurs robotisés qui font pâturer sont ceux qui souhaitaient absolument poursuivre le pâturage avec l’arrivée du robot. Le rôle de Seenovia est de vous accompagner pour trouver les bons réglages qui correspondent à la technique de pâturage que vous souhaitez mettre en place et trouver une organisation raisonnable en terme de temps de travail.  

Avec 30-35 ares / vache, toutes les techniques de pâturage sont possibles 

Avec 30-35 ares / vache, toutes les techniques de pâturage sont possibles. Il faut éviter d’avoir des vaches en retard de traite pour limiter les mammites. Pour cela, il faut aller chercher matin et soir les vaches restées dans les paddocks (souvent les plus avancées en lactation) et ainsi limiter les intervalles de traite trop longs, déclencheurs de montées de conductivité. Il est également indispensable d’aller dans les paddocks matin et soir pour juger d’y remettre ou non les vaches en fonction de l’herbe restante. Avec plus de 30-35 ares/vache les mêmes règles s’appliquent et vous pouvez être en système extensif ou en bio

Avec 10-15 ares / vache il faut veiller à ne pas manquer d’herbe à pâturer 

Le cas des élevages avec 10-15 ares / vache doit être géré autrement pour ne pas manquer d’herbe à pâturer sur une période. Il faut donc avoir un temps plus court de présence aux paddocks, ce qui permet une meilleure régularité entre la part de maïs et d’herbe pâturée au quotidien.  

Chacun doit trouver la technique qui lui correspond. Sortir toutes les vaches en même temps c’est possible pour vos paddocks éloignés, idéal pour les cas à 10-15 ares par vache. Par contre il ne faut pas être saturé sur son robot. Si le niveau de saturation ne permet pas cette technique, retenez que c’est le stade de l’herbe et sa qualité qui conditionnent la sortie des vaches. En robot, c’est la vache qui reste libre de faire ce qu’elle a envie. Il faut la motiver à aller dehors par une herbe au top. C’est pourquoi le pâturage dynamique est recommandé. Il permet ce changement de paddock quotidien ou biquotidien ce qui donne l’envie aux vaches d’aller pâturer. La gestion au fil avant est également une bonne alternative.  

L’eau dans les paddocks ne fait plus débat. Indispensable quand les températures commencent à monter en mai, elle permet aussi de faire pâturer les fonds de paddocks les plus éloignés, à 800 – 900 m par exemple, en disposant un bac dans le dernier tiers de la parcelle.  

Aujourd’hui, il faut intégrer la faisabilité du pâturage dans tous les projets ! 

En résumé, pour que votre motivation de faire du pâturage perdure dans le temps, il vous faut une méthode adaptée à vos exigences de travail et réussir à ne pas dégrader la qualité du lait sur cette période. Aussi, à ce jour, il faut intégrer la faisabilité du pâturage dans tout projet robot et de modification de bâtiment, que ce soit pour le bien-être des animaux, notamment les pattes, mais aussi par rapport à la demande sociétale. (cf article : Pourquoi les élevages doivent-ils s'adapter aux attentes des consommateurs ?)

Pour conclure, si vous avez un projet robot et que vous voulez continuer à faire pâturer vos vaches laitières, ou si vous êtes déjà équipé d’un robot de traite et vous voulez gérer le pâturage, dans tous les cas, sachez que c’est possible. Il faut regarder de près au cas par cas, mais de nombreux éleveurs robotisés gèrent très bien le pâturage. Alors, pourquoi pas vous ?  

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